Il n’y a pas à dire, la crise que nous vivons présentement est sans précédent. Nous avons tous dû, dans nos entreprises respectives, chacun à notre façon, nous adapter pour y faire face. Pour certains, il a fallu composer avec une demande accrue, en raison de leur secteur d’activités, alors que pour d’autres, il a carrément fallu cesser les opérations. Chez Parkour3, nous avons continué à travailler, mais en observant un ralentissement de nos activités, comme c’est le cas pour plusieurs entreprises en marketing et en TI. Très tôt, lors de l’annonce de la fermeture des entreprises, nous avons mis la main à la pâte pour trouver des idées et des opportunités afin de minimiser les impacts de cette pause imposée par le gouvernement.
La technologie au service du télétravail
Nous travaillons à partir de la maison depuis le 16 mars. Heureusement, nous en avions l’habitude, notre bureau ayant été en rénovations une bonne partie de l’été. Jusqu’à tout récemment, seuls nos programmeurs ne possédaient pas de portables, mais sans même prévoir la situation avec le virus que nous connaissons présentement, l’entreprise avait remédié à cette situation quelques semaines auparavant. Aussi, comme nous sommes habilités à travailler dans un environnement infonuagique par l’entremise de la suite Google et via des outils de communication interéquipes comme Slack ou Trello, cette transition s’est faite sans heurts. En ce qui concerne Slack, nous avions auparavant l’habitude de l’utiliser plutôt en mode « un à un », pour discuter de sujets importants, mais non urgents avec nos collègues. Toutefois, nous avons augmenté notre recours à cet outil dans le contexte de la Covid-19. Par exemple, nous avons créé des groupes où nous échangeons sur des initiatives en particulier. Une autre habitude que nous avons prise, avec Slack, est de se souhaiter une bonne journée tous les jours, tout en partageant nos objectifs de la journée. Bref, nous nous sommes inspirés des scrum meetings pour instaurer cette bonne pratique, maintenant que nous sommes à distance, alors que nous n’avions même pas cette bonne habitude lorsque nous étions tous au bureau.
Quand l’équipe met la main à la pâte
Rappelons-nous que lorsque la directive de pause pour les entreprises est tombée, l’État n’avait pas encore annoncé des mesures d’aide pour les entreprises et les employés. Il nous fallait donc, au plus vite, user de créativité pour sortir de l’impasse. Nous avions beau être bien organisés pour travailler à distance, il fallait dorénavant s’assurer que les employés de l’agence aient du travail pour les semaines à venir. Notre première initiative a été de se réunir pour assembler une liste de clients actuels que nous pensions pouvoir aider, soit pour ajouter des bannières d’alerte Covid sur leur site web, ou encore, contacter des clients pour leur offrir la mise à jour du CMS de leur site si elle était obsolète. C’est en équipe, en contactant nos clients un à un, et en cumulant plusieurs petits contrats ici et là, que nous avons assuré du travail à court et moyen terme à l’équipe. Une autre initiative que nous avons prise, avant même que les subventions gouvernementales pour la formation soient offertes, a été de soumettre une demande auprès d’Emploi-Québec pour former les employés de Parkour3. Nous avons donc tous mis la main à la pâte pour trouver des formations qui nous seraient bénéfiques. De cette manière, si un creux devait se présenter, nous pourrions utiliser ce temps pour parfaire nos connaissances, et sortir plus fort de cette crise.
La bonification de bonnes habitudes
Chez Parkour3, bien avant la situation actuelle, nous avons l’habitude de nous rencontrer en équipe, tous les lundis, dans le cadre d’une rencontre hebdomadaire. C’était l’occasion pour les membres de l’équipe de gestion, de marketing, de ventes et de production de parler de leurs objectifs et engagements de la semaine à venir, et d’assurer une cohésion d’équipe par le fait même. Bien que nous ayons continué de tenir la rencontre par le biais de Google Hangouts, nous l’avons d’abord fait à caméra fermée, sans doute par peur d’être vus échevelés, en pyjama, ou en linge « mou », comme on dit. La 2e semaine du confinement, nous avons instauré qu’il fallait dorénavant allumer nos caméras lors des meetings, et franchement, je dois avouer que ce fut agréable de revoir nos collègues, certes plus barbus et dépeignés, que d’habitude. Ceci dit, nous avons rapidement constaté qu’à cause d’une limitation de Google Hangouts, nous ne voyions pas les programmeurs, qui n’avaient pas l’habitude de prendre parole systématiquement. Nous avons donc, la 3e semaine, encouragé tous les membres de l’équipe à partager leur bon coup de la semaine précédente, qu’il soit personnel ou professionnel. Cette habitude, qui nous fait connaître davantage nos collègues, risque fort bien de continuer à notre retour au bureau. En lien avec les conférences téléphoniques, je dois avouer que personnellement, je prends beaucoup de plaisir à voir les environnements respectifs de mes collègues. On voit parfois un enfant surgir en plein meeting, ou la chambre à coucher d’un collègue en guise de bureau, et cela humanise chaque personne, qui devient un peu plus qu’un collègue par la même occasion.
Le social, à distance
Comme vous tous, nous avons dû non seulement virtualiser nos affaires, mais aussi, nos vies sociales. Plusieurs d’entre nous ont déjà eu l’expérience, un mois après le début des mesures d’isolement, d’une célébration de fêtes, ou une rencontre entre amis va un logiciel de téléconférence. Bien que les premières minutes soient souvent malaisantes ou encore, chaotiques, avec l’un qui parle par-dessus un autre, ou avec son micro en mode muet pendant 10 secondes sans en avoir connaissance, nous avons fini par nous y habituer. Il en fut de même pour l’ensemble de nos collègues, lorsque nous avons implanté des dîners quotidiens sur Google Hangouts. À la manière d’une cafétéria, chacun est libre de se joindre pour diner ou non, que ce soit pour 5 minutes ou l’heure complète. Bien que qualifiée ‘’d’intense” pour certains collègues au début, cette rencontre du midi est devenue un incontournable pour certains, afin de briser l’isolement parce qu’ils vivent seuls, ou encore, pour garder le lien avec leurs collègues, tout simplement. En plus de ces rencontres du midi, nous avons rapidement mis un 4 à 5 à l’agenda le vendredi, où tous sont bienvenus pour déguster la boisson de leur choix avant d’entamer le weekend.
Quand la résilience rime avec vélocité
Lorsque je pense aux impacts positifs de la situation actuelle sur l’entreprise, je ne peux passer sous le silence les initiatives marketing que l’agence a mises en branle en peu de temps. Bien que nos équipes de ventes et de marketing se rencontrent hebdomadairement depuis un bon moment, et que nous arrivons à sortir un nombre impressionnant de contenu et d’initiatives semaine après semaine, il va sans dire qu’un sentiment d’urgence s’est fait sentir à partir de la mi-mars. Devant la situation qui sévit actuellement, nous nous sommes serré les coudes, et nous sommes mis à la recherche d’idées qui pourraient contribuer à aider nos clients, prospects, et le monde des affaires en général. C’est ainsi qu’en l’espace de quelques jours, nous avons finalisé et diffusé une pièce de contenu dont nous avions eu l’idée au début 2020, et eu l’idée d’un Webinaire sur l’après-Covid. Pour ce Webinaire, nous avons trouvé des panélistes, créé des questions, acheté le logiciel pour le réaliser et coordonner toutes les étapes dans un délai que nous n’aurions pas cru possible avant la pandémie. Nous avons aussi lancé une initiative de tables rondes pour des experts en marketing en virtualisant l’événement. En d’autres termes, on est maintenant plus audacieux, efficaces, et confiants de nos capacités de faire aboutir nos projets, et nous comptons bien garder cela en mémoire à l’issue de la crise.