L’entreprise PowerTree a été co-fondée par David L’Heureux, Mateusz Goral et Colin Gagnon. PowerTree a développé un logiciel afin d’aider les propriétaires de grands bâtiments à moderniser la gestion de leurs installations électriques.
Au travers de cette entrevue, David L’Heureux témoigne de son parcours d’entrepreneur et des défis liés à son entreprise.
Pourquoi as-tu décidé de co-fonder PowerTree ?
D’une manière générale, la documentation électrique des bâtiments (usines, universités, hôpitaux, etc) n’est pas maintenue à jour, puisque cette tâche nécessite un dessinateur, une ressource souvent manquante.
L’impact est majeur puisqu’une documentation électrique déficiente amène des pertes d’efficacité en maintenance, des coûts supplémentaires de projets et, plus important, des risques pour la santé et la sécurité des employés.
Nous avons donc développé une solution simple et adaptée aux équipes de maintenance pour mettre à jour les plans électriques et les bonifier, sans dessinateur. C’est une vraie nouveauté sur le marché.
Quel est le plus grand défi que tu as eu à relever depuis la création de PowerTree ?
Réaliser la première vente a été le plus gros défi. Cela nous a prit quatre mois. On a réalisé beaucoup d’appels et de rencontres qui n’aboutissaient pas mais qui nous ont permis d’obtenir de précieuses informations pour continuer à développer notre concept.
PowerTree a été incubé par le Centech, parle-nous de l’importance de ce partenariat dans la création et la croissance de votre entreprise.
Le Centech offre les programmes Accélération et Propulsion pour les entreprises technologiques.
Ils nous poussent à faire en 3 mois ce qu’on aurait fait en 1 an. On se sent vraiment entourés, il y a un excellent réseau de mentors. Les erreurs, gains et apprentissages, on les fait beaucoup plus vite.
C’est un programme très intéressant pour les entreprises technologiques qui souhaitent avancer plus rapidement. Je le recommanderai à n’importe quelle entreprise qui cherche à challenger son idée, son équipe et le marché.
En fonction des retours du marché, as-tu eu à faire évoluer ton produit constamment ?
On a commencé avec un MVP (Produit minimum viable) dont nous avions honte, mais on cherchait à vendre un concept plutôt qu’un produit en soi.
Notre produit est aujourd’hui à un autre niveau dont on est fiers, malgré qu’on sait qu’il y a encore des aspects à améliorer.
On s’assure de travailler en collaboration avec nos clients et d’améliorer le produit selon leurs besoins, sans faire du développement totalement personnalisé. Étant un jeune produit SaaS, les améliorations doivent s’appliquer à l’ensemble de nos clients.
As-tu des conseils à partager à ceux qui souhaitent se lancer en affaire ?
Je recommande de bien s’entourer, ne pas avoir peur de déléguer et diviser les tâches en fonction des profils et compétences de chacun.
Le plus important selon moi c’est de faire le grand saut et de s’y consacrer à temps plein. Si tu n’es pas prêt(e) à t’y investir à temps plein pourquoi tes clients devraient investir en ton idée… Une personne convaincue est convaincante.