J'ai eu la chance d'assister à la conférence « No Interface » de Golden Krishna à Tout le Monde UX dernièrement. Cette conférence m'a inspiré cet article.
Les écrans sont partout autour de nous. – 9,7 écrans en moyenne dans les foyers -Qui dit multiplication des écrans dit multiplication des interfaces. Et même si elles sont utiles et nécessaires, elle ne sont pas toujours la réponse idéale aux besoins des usagers.
Trop souvent, vous complexifiez une interaction au lieu de répondre réellement aux besoins de vos utilisateurs, comme un réflexe de créer immédiatement une application, un bouton, un formulaire…
Golden Krishna, dans The Best Interface is No Interface, explique que les interfaces d’aujourd’hui sont inutilement compliquées et les écrans sont des intermédiaires dont on pourrait se passer.
- Staying safe in danger zones?
There is an app for that.
- Remote sex?
There is an app for that.
- Need to pray?
There is an app for that.
Qu’est-ce que le « No Interface »?
Un adulte regarde des écrans en moyenne huit heures et demie par jour. Son sommeil peut être détérioré et sa créativité risque de diminuer. Le concept du “No Interface” se concentre sur l’activité de l’humain, au lieu de tenter immédiatement d’intégrer des écrans.
Il est une réponse à la dépendance des écrans qui coïncide avec le désir de vivre l’instant présent et d’avoir des interactions plus naturelles avec la technologie: des objets auxquels on peut parler, des notifications qu’on peut sentir…
« Un monde où les interfaces seront intégrées dans notre environnement contextuel. »
Une expérience client simplifiée et optimale sans interface, c’est possible?
Vous devez vous inspirer des interactions naturelles, celles des humains entre eux et avec leurs environnements. Il faut adopter cette manière de penser pour comprendre les besoins réels des utilisateurs et créer des interactions qui respectent les activités qu’ils aiment.
Exemple concret: Lockitron
Le système Lockitron, censé simplifier le déverrouillage de la porte d’entrée de la maison, proposait dans sa première version une application en 12 étapes. Les concepteurs ont ensuite compris qu’ils avaient complexifié l’expérience des utilisateurs. Le produit repensé déverrouille maintenant la porte à distance et le téléphone reste dans la poche.L’environnement nous procure des données que nous sommes maintenant capables de mesurer, à l’aide de différents capteurs (Internet of everything). Nous pouvons penser à une foule d’expériences possibles à déclencher pour les utilisateurs, sans écrans, afin qu’ils interagissent naturellement avec les technologies.
“Concentrons-nous sur l’activité de l’humain, au lieu de tenter immédiatement d’intégrer les écrans.”
En effet, les entreprises qui sauront créer des expériences client pertinentes et bonifiées en utilisant les multiples possibilités qu’offre l’Internet des objets seront celles qui se démarqueront du lot. Il faut arrêter d’avoir un discours technologique quand on parle de l’Internet des objets, mais bien un discours axée sur les besoins réels des clients, d’où l’importance d’une connaissance solide de vos clientèles et d’avoir une stratégie définie.
Dans un prochain article, je parlerais des projets ambitieux et créatifs ainsi que des perspectives que le No Interface engage pour vos entreprises et vos marques.
Sources :
http://trendwatching.com/trends/no-interface/
http://www.cooper.com/journal/2012/08/the-best-interface-is-no-interface
http://www.theverge.com/2015/3/17/8103593/golden-krishna-best-interface-is-no-interface-excerpt